🙏 Demander, c’est se disposer à recevoir
- Estelle Fakam
- 25 août
- 3 min de lecture
La prière de demande est souvent mal comprise. On la réduit parfois à une liste de souhaits ou à une négociation spirituelle. Pourtant, au cœur de cette démarche, il y a bien plus qu’un simple « demander pour obtenir » : il y a un cri du cœur. 💓

La prière de demande, un cri de notre humanité
Demander, c’est reconnaître humblement que nous sommes fragiles. C’est dire à Dieu : « Seigneur, aie pitié du pécheur que je suis, j’ai besoin de Toi ». Ce cri naît de notre faim, de notre soif, de nos manques. Et il s’ouvre à la générosité infinie de Celui qui est Père.
Dans l’Évangile, Jésus Lui-même nous y invite :
« Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira » (Mt 7,7).
Aussi, bien souvent, avant de guérir un malade, Jésus lui posait souvent cette question : « Veux-tu être guéri ? » (Jn 5,6) ou encore « Crois-tu que je peux faire cela ? » (Mt 9,28). Ces paroles révèlent que la demande n’est pas un automatisme, mais un acte de liberté et de foi. Jésus ne force jamais : Il attend que le cœur s’ouvre et ose dire son désir. Car demander, c’est déjà commencer à croire.
La prière de demande n’est donc pas un manque de foi, mais bien un acte de confiance : je crois que Dieu peut et veut me donner ce dont j’ai besoin.
Quand la prière devient marchandage
Il nous arrive parfois de réduire notre relation à Dieu à une sorte de contrat :
« Seigneur, si tu m’accordes ceci, je promets de faire cela… » comme si le Père attendait de nous des garanties avant d’exaucer nos prières.
Mais la prière n’est pas un troc spirituel. Dieu n’est pas un distributeur automatique de grâces, où l’on introduirait une pièce — nos efforts, nos sacrifices, nos promesses — pour recevoir en retour le « produit » attendu.
Une telle manière de prier trahit une peur : celle de ne pas être entendu si l’on ne donne pas quelque chose en échange. Or, Dieu ne nous aime pas pour ce que nous faisons, mais pour ce que nous sommes : Ses enfants bien-aimés.
La prière véritable naît d’une relation d’amour, et l’amour ne se calcule pas. Elle n’est pas affaire de donnant-donnant, mais d’abandon confiant. Dieu n’attend pas de nous des marchandages, mais un cœur ouvert, capable de dire simplement :
« Père, j’ai besoin de Toi. Que ta volonté soit faite. »
La vraie disposition du cœur
La prière de demande n’est pas d’abord tournée vers « ce que moi je désire », mais vers « ce que Dieu veut pour moi ». Elle devient alors une école d’humilité où nos attentes s’affinent pour se laisser transformer par la volonté du Père.
La plus belle prière que nous ayons reçue est celle que Jésus Lui-même nous a enseignée :
🌿✨ « Notre Père… que ta volonté soit faite » (Mt 6,10).
Dans ces mots simples se cache le sommet de la confiance : reconnaître que la volonté de Dieu est toujours juste, toujours bonne, même lorsqu’elle ne correspond pas à nos projets ou à nos attentes immédiates.
Prier ainsi, c’est croire que le Père connaît mieux que nous le chemin qui conduit à la vraie vie.
Une école d’abandon
Chaque fois que nous demandons quelque chose au Père, nous lui tendons la main, nous faisons un pas vers lui. Parfois, il nous accorde exactement ce que nous lui demandons. Parfois, Il nous surprend en nous offrant ce que nous n’attendions pas, mais qui nous conduit plus loin, plus haut.
S’abandonner à Dieu c'est faire confiance activement, il ne s'agit pas de se résigner passivement. C’est persévérer, tout en accueillant avec foi la manière dont le Père choisit d’y répondre. Car prier ainsi, c’est laisser Dieu être pleinement Dieu dans notre vie.
✨ Et toi, cher pèlerin, quand tu demandes à Dieu, oses - tu Lui confier ton cœur sans condition ?

