top of page

Élection du pape : Quand la prière devient pression

ree

Je ne souhaite pas avoir d’influence sur l’élection du nouveau pape…


Car je crois profondément que l’Église appartient d’abord à Dieu, non aux hommes, aussi dévoués, engagés soient-ils. Et si Dieu a choisi de confier son Église à des pasteurs marqués de faiblesse, c’est justement pour que nul ne s’en glorifie. C’est pour que toute chose repose sur la puissance de son Esprit.


Et pourtant, je vois naître un peu partout des groupes de prière, des neuvaines, des parrainages spirituels de cardinaux, des pèlerinages... tout cela animé d’un même élan : avoir, d’une manière ou d’une autre, une influence sur l’élection du nouveau pape.

Si ces démarches sont, en elles-mêmes, louables — car elles manifestent un attachement sincère à l’Église et une volonté de participer à sa vie — elles suscitent en moi une véritable interrogation : à qui cela sert-il vraiment ? Est-ce à Dieu, que nous cherchons à honorer… ou à nos propres projections sur ce que devrait être l’Église ? La frontière est parfois si fine entre la prière confiante et la prière intéressée.


Il est donc vital, dans ce moment si particulier, de résister à la tentation — oh combien subtile — de vouloir "aider" Dieu à faire le bon choix. Cette tentation-là ne vient pas d’en haut. Elle naît souvent d’un mélange de peur, de projections personnelles ou de bonnes intentions… trop humaines. Elle peut prendre le visage d’un souci de réforme, d’un besoin de stabilité, d’un désir sincère de voir l’Église rayonner davantage — mais si elle se fonde sur la peur, elle est un leurre. Car le diable aussi sait se déguiser en ange de lumière.


Alors, aujourd’hui plus que jamais, je choisis la confiance. Je choisis d’accueillir dans la paix l’œuvre cachée de l’Esprit Saint. Il souffle là où il veut, souvent là où on ne l’attend pas. Et c’est Lui, et Lui seul, qui saura inspirer les cœurs des cardinaux qui se réuniront en conclave dès ce 7 mai.


Le pape qui sera élu ne sera pas le fruit du hasard ou d’un jeu politique, mais le choix mystérieux et providentiel de Dieu. Il sera un pape selon le cœur du Père, un pasteur à la mesure du temps présent, un frère donné pour nous conduire à la suite du Christ.


Cette certitude suffit à réjouir mon cœur. Ma prière n’est pas une tentative de persuasion, mais une louange pleine de gratitude : Merci, Seigneur, pour celui que tu as déjà choisi. Merci pour ton Église vivante. Merci parce que tu ne l’abandonnes jamais. Merci, parce que tu fais toute chose nouvelle, même quand nous ne voyons pas encore.


Je m’unis simplement au silence habité de Marie, dans la confiance. Et je redis : Que ta volonté soit "fête"!


ree

Et toi, comment vis-tu ce temps de conclave ?


Je t’invite, si tu le souhaites, à partager une pensée, une prière, ou simplement un mot de confiance dans les commentaires.


Que l’Esprit Saint nous apprenne à faire confiance… pleinement.


2 commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
Noté 5 étoiles sur 5.

C'est si vrai, on voit dans les médias des noms de cardinaux apparaître comme potentiel pape et des communautés chrétiennes s'opposer. Et merci de nous rappeler que le seigneur a déjà choisit et que lui sait mieux que nous qui va être notre guide et ainsi soit-il.

J'aime

Bonsoir, Merci pour cette réflexion qui me semble juste. Cette attitude confiante en Dieu permet de vivre dans la paix. Saint Paul explique que si les baptisés sont tous membres du corps du Christ, ils ne sont pas tous apôtres, ni prophètes, ni enseignants. Chacun sa place dans l'Eglise. Tous les membres de l'Eglise ne sont pas cardinaux, c'est comme cela. On peut bien sûr apprécier un cardinal plutôt qu'un autre, mais l'élection d'un pape nous dépasse tellement. Qui suis-je pour pouvoir prétendre savoir qui devrait être le prochain souverain pontif ? Les cardinaux vont donc se réunir pour discerner qui est celui que Dieu a déjà choisi. Notre prière devrait plutôt, à mon avis, être de demander l'Esprit Saint…

J'aime

@Estelle FAKAM 2025

bottom of page